MOTOS2Le taxi-moto, apparu dans les années 2000, est de plus en plus plébiscité dans les grandes villes car il possède un atout indéniable : éviter les bouchons et arriver ainsi à destination en un temps record ! D’ailleurs, le taux d’embouteillage ne cesse d’augmenter dans les villes françaises (+26% à Paris par exemple), ce qui laisse présager une belle perspective de croissance pour le taxi-moto. Actuellement 75% des déplacements restent assurés par des indépendants, alors pourquoi ne pas se lancer ? Voici 5 conseils pour vous aider à créer votre entreprise de moto taxi.

1-Prendre en compte les frais matériels de départ

Pour lancer votre activité, sachez qu’un minimum de 60 000 euros est requis. Ce montant inclut l’achat des motos, des accessoires fournies aux clients (casque, vêtements de pluie, bluetooth, gants…), d’un logiciel de réservation/planning et d’un site internet-plateforme indispensable pour donner de la visibilité à votre activité.

Concernant l’achat des motos, vous pouvez opter pour la Goldwing plébiscitée par les clients pour son siège enveloppant, la BMW K1600 GT qui assure confort, sécurité aux clients et une position sur élevée qui permet de mieux voir la circulation et moins la subir ou encore le Scooter 650 cm3 très rapide en ville.

2-Ne pas négliger les charges d’exploitation inhérentes à l’exercice de votre activité

Il faut également prendre en compte les charges d’exploitation de votre activité lorsqu’elle sera lancée : essence (la moto parcourt beaucoup plus de kilomètres à vide car elle n’a pas le droit de stationner sur la voie publique pour prendre des clients), entretien de vos motos (environ 400 euros par mois), salaires et charges des éventuels chauffeurs que vous recruterez, sans oublier l’assurance (entre 250 à 600 euros).

3-Les assurances du moto-taxi

L’assurance est obligatoire et spécifique aux professionnels du transport de personnes à 2 roues à moteur. Il n’est pas évident de s’assurer au départ à cause de la réputation des deux-roues en termes de taux d’accident sur les routes. Toutefois, certaines assurances ont sauté le cap : la Mutuelle des Transports fut la première, mais d’autres ont rapidement suivi la tendance après avoir observé le fort potentiel du secteur. Plus d’un tiers des moto-taxis opte ainsi aujourd’hui pour la Mutuelle des Motards qui bénéficie d’une image sérieuse. Le courtier Axa de Strasbourg est également réputé, mais son contrat d’assurance s’adresse seulement à certains modèles de motos bien définies.

Vous pouvez prétendre à une assurance seulement si vous respectez deux conditions :

-Le détenteur du permis moto doit avoir au minimum 3 ans d’ancienneté et aucun antécédent de sinistre sur les cinq dernières années,

-Vous devez posséder un véhicule avec une cylindrée au dessus de 125 cm3 afin d’avoir un minima de puissance pour le transport de deux personnes.

4-Cibler les lieux d’exercice de votre activité

Le taxi-moto fonctionne parfaitement là où les embouteillages sont fréquents.

Selon le fabricant du GPS TomTom qui présente le classement des villes françaises où l’on perd le plus de temps dans les bouchons, Marseille arrive en tête. Cette belle cité phocéenne affiche 177 heures de perdues par an, soit un peu plus d’une semaine ! Juste derrière vient Paris avec un taux de congestion moyen de 33%, taux qui grimpe à 70% aux heures de pointe ! Surtout, le niveau de congestion atteint 32% sur les voies express… 155 heures sont ainsi perdues chaque année par les conducteurs, soit un peu plus de 6 jours. La capitale est ensuite suivie par Bordeaux (28% de taux moyen de congestion et 147 heures perdues par an), Nice (27% de taux moyen de congestion et 110 heures perdues par an) et Lyon (26% de taux moyen de congestion et 131 heures perdues par an).

Il est également nécessaire d’exercer aux abords des gares et aéroports. En effet, les clients étant majoritairement des cadres ou des personnes du show bizz, ils cherchent à rejoindre rapidement, depuis les gares et aéroports, leurs lieux de rendez-vous. La rapidité pour ce type de clientèle est le maître mot.

5- Les problèmes de réglementation du transport de personnes

Une réglementation stricte encadre les activités de transport de personnes à moto, à titre payant avec chauffeur :

-le conducteur doit pouvoir justifier d’une réservation préalable,

-les motos ne peuvent circuler, ni stationner sur la voie publique en étant à la recherche de clients,

-l’ancienneté du véhicule de transport ne doit pas excéder 4 ans,

-le véhicule doit faire l’objet d’une révision annuelle du système de freinage, de direction, de suspension et de visibilité,

-Le taxi-moto doit être muni d’une signalétique spécifique,

-l’entreprise doit employer des chauffeurs titulaires d’un permis de conduire de catégorie A, d’une carte professionnelle délivrée par la préfecture de département du domicile du chauffeur (ou par la préfecture de police à Paris) et d’une attestation délivrée par le préfet après vérification médicale de l’aptitude physique.

Pauline de Waele


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