5 conseils pour créer un commerce ambulant

Les commerces ambulants investissent nos villes avec des concepts très atypiques. Désormais, plus besoin de se déplacer en magasin, c’est lui qui vient à vous ! Ce concept en est encore à ses débuts en France, alors c’est le moment ou jamais de vous lancer dans l’aventure du « truck ». Pour vous aider, voici les démarches à suivre !

1-Trouver une idée originale

La folie des « food trucks » tout droit venue des Etats-Unis débarque en France. On en recense 110 dans le pays, la grande majorité se trouvant dans la capitale. Cependant l’installation de ces commerces ambulants est compliquée car considérée comme une concurrence déloyale vis à vis des restaurants, ainsi peu de projets voient le jour à Paris. Il faut alors contourner le problème comme l’a fait le célèbre « Camion qui fume », un précurseur installé il y a 2 ans, qui a fait le choix de louer une place de marché. En parallèle du snack, il existe des vendeurs de boissons ambulants comme des cavistes !

On connaissait les bibliobus, il existe aujourd’hui les librairies ambulantes. Elles proposent un choix de livres certes restreint, mais sélectionné par le vendeur lui-même. On déniche ainsi des livres que l’on trouve rarement dans les grandes enseignes. Sont apparus également les magasins de bricolage ambulants comme Outiror ou bien les magasins de prêt-à-porter comme Caravan Shop inspirés des pratiques Outre-Atlantique. Bientôt peut-être, les « flower truck » (fleuristes ambulants) des USA fleuriront en France ! C’est désormais à vous de choisir quelle activité atypique vous correspond le mieux !

 2-Effectuer des démarches administratives

Le concept du commerce ambulant, se distinguant des forains et des vendeurs sur les marchés, fait l’objet d’un régime compliqué.

Tout d’abord, le commerçant doit obligatoirement être enregistré au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). S’il ne possède pas de local professionnel, il peut déclarer son domicile personnel en tant qu’adresse de l’entreprise.

Ensuite, il faut faire la demande de carte de commerçant ambulant auprès du centre des formalités des entreprises (CFE). Cette carte est valable 4 ans et coûte 15 euros. Elle est obligatoire seulement lorsque l’activité est exercée en dehors de la commune de domiciliation du professionnel. Vous devez également posséder une assurance de responsabilité civile professionnelle & commerciale et avoir une attestation d’activité non-sédentaire de l’URSSAF.

Si vous ouvrez un commerce ambulant alimentaire, vous devrez alors contacter les services sanitaires afin qu’ils inspectent votre véhicule et décrètent si oui on non celui-ci est aux normes. Pour les ventes de boissons alcoolisées, vous devez obtenir une licence auprès des services de douanes.

Une fois ces démarches achevées, vous devez trouver votre/vos lieu(x) d’implantation. Pour obtenir un permis de stationnement, il faut effectuer une demande auprès de l’Autorité administrative chargée de la police de la circulation (mairie en général ou préfecture), auprès de qui vous devrez payer une redevance. Les mairies sont moins regardantes vis-à-vis des triporteurs, ces derniers n’ont pas de frais d’emplacement à payer. Enfin, vous pouvez également louer une place de marché.

3-Rassembler le matériel nécessaire

Pour installer un commerce ambulant, vous pouvez avoir recours à un stand pliable, une camionnette avec parasols et tréteaux, un stand modulaire (un camion aménagé) ou bien un triporteur.

Sachez que certaines entreprises se sont lancées dans la fabrication ou l’aménagement de camionnette ou de triporteur. Vous pouvez commander votre camionnette sur mesure ou bien en acheter une et la faire aménager.

Si vous voulez acquérir un triporteur, vous pouvez vous rendre sur le site de l’éco triporteur. Pour créer la camionnette de vos rêves, Concept Mega vous propose du sur-mesure. Vous pouvez également vous laisser séduire par des minis camions, par une remorque style USA ou par un bus londonien. La toile regorge d’offres, plus étonnantes les unes que les autres.

Après avoir choisi votre moyen de transport, vous devez vous procurer une caisse enregistreuse (achat ou location), indispensable à votre activité. Vous avez la possibilité de faire appel à une entreprise pour  vous aider à aménager votre camionnette, plutôt que d’acheter le matériel pièce par pièce. Toutefois, pour ouvrir un « food truck », les normes sanitaires sont strictes et il sera donc indispensable de faire appel à une société spécialisée, notamment pour la vitrine réfrigérée.

Vous devez également acquérir un stock de marchandises à vendre correspondant à la saison en cours ou à venir. Il vous faut donc sélectionner des fournisseurs. Sachez que la toile vous permet de trouver facilement de nouveaux fournisseurs car ces derniers mettent aujourd’hui couramment à disposition leur catalogue de produits directement sur le site, afin que vous puissiez le consulter directement. Enfin, prévoyez un lieu pour stocker votre marchandise, comme par exemple votre domicile.

4-Choisir les bons emplacements

Pour définir vos lieux d’implantation, vous devez cibler au préalable votre clientèle. Les marchés représentent une forme de sécurité pour nombre de commerces ambulants mais il existe de nombreux autres lieux bien plus stratégiques : les grands axes de déplacement, les quartiers d’affaires, les écoles, les centres commerciaux…

Mais il est également nécessaire de vous déplacer lors de grands évènements comme le salon du livre pour les librairies ambulantes ou le salon du vin pour les cavistes ambulants ! Vous trouverez tous les salons sur le Guide des professionnels de la vente sur les foires et les salons. En vous adressant directement aux clients ciblés, vous optimisez vos chances de succès.

5-Attention aux frais

Contrairement au commerce habituel, le commerce ambulant peut être sujet à certaines contraintes extérieures. Tout d’abord, son activité dépend de la météo parfois capricieuse, ce qui engendre des journées plus ou moins productives. Le commerçant ambulant doit calculer quotidiennement sa marge brute en déduisant les frais de déplacement, de stationnement et les achats.

Pour les commerces non alimentaires, les stocks ne sont pas périssables et les approvisionnements moins fréquents : cela rend les recettes moins prévisibles puisqu’elles fluctuent selon les périodes d’achat.

Pour acheter des produits consommables, le professionnel doit prendre en compte le prix, la qualité et la distance qui le sépare de ses fournisseurs. Il doit impérativement limiter ses stocks s’il ne possède pas d’établissement fixe et doit donc se rendre fréquemment chez ses fournisseurs.

Les frais de déplacement- censés être des coûts fixes- varient selon le cours du pétrole. Les prix ayant tendance à augmenter, il faut parfois revoir sa tactique et privilégier un seul emplacement.