Visite du site ou sera implantée la cité internationale du vin et de la gastronomie
Loin du mariage forcé ou arrangé conclu dans certaines régions, la Bourgogne et la Franche-Comté ont convolé avec beaucoup d’appétit et de volonté politique, persuadées de leur complémentarité. La Franche-Comté tend à rajeunir le territoire et, par son ouverture vers la Suisse, tire le revenu global à la hausse grâce à l’emploi frontalier. La Bourgogne apporte son ouverture sur la région Île-de-France et le rayonnement du sillon viticole (1). Première région française pour la part des emplois industriels dans la population active (17,3 %), la Bourgogne-Franche-Comté devra cependant relever de nombreux défis. A commencer par la lutte contre la désindustrialisation et le maintien de ses locomotives (PSA, Areva, Alstom Transport, General Electric…). La nouvelle collectivité se doit aussi de développer l’emploi tertiaire marchand, dont la part dans l’emploi total (3,4 %) est le plus faible parmi les régions françaises. Parcours France vous emmène à la découverte de la nouvelle entité régionale, au sein de territoires méconnus ou au fil de projets innovants.
Troisième étape de notre périple : Dijon et son grand projet de Cité internationale de la gastronomie et du vin.
Un investissement de 200 à 250 millions d’euros, un site de 6,5 hectares, dont 75 000 m2 de bâti, aux portes du centre-ville, un million de visiteurs attendus chaque année…Dijon a vu grand pour sa Cité internationale de la gastronomie et du vin. Celle-ci s’étendra le long de la rue Monge, requalifiée en espace de promenade, et sur le site de l’ancien hôpital général. Elle se situera ainsi aux portes du centre-ville, et au kilomètre zéro de la route des grands crus de Bourgogne. Elle comprendra un pôle culture et formation de 5000 m2, dédié aux vins régionaux et à la gastronomie, un pôle commercial de 4500 m2 (cafés, restaurants, commerces), un complexe cinématographique et un hôtel 5 étoiles. Elle s’intégrera dans un projet urbain plus vaste, avec un écoquartier proposant 540 logements et 3 résidences de service. Les travaux démarreront à la fin de l’année 2016, et la livraison des premiers éléments est prévue pour 2018, en même temps que l’ouverture au grand public. Quant à l’écoquartier, les logements de la première phase seront achevés à l’horizon 2019-2020.
«La culture, ce n’est pas un supplément d’âme, c’est ce qui crée l’unité d’une ville, et la ville de Dijon est une ville culturelle» – François Rebsamen, maire de Dijon et président du Grand-Dijon
Cérémonie de lancement de la cité internationale de la gastronomie et du vin
« Il s’agit d’un projet d’aménagement urbain majeur, qui porte une ambition architecturale et une très forte ambition culturelle autour de la double reconnaissance Unesco (2) », rappelait François Rebsamen, maire de Dijon et président du Grand Dijon, le 2 février dernier, lors du lancement officiel du projet.
Avec la Cité internationale de la gastronomie et du vin, Dijon entend capitaliser sur deux grands points forts et facteurs d’attractivité du territoire. Le pôle culture et formation devrait notamment présenter une exceptionnelle vinothèque de 800 m2, installée au sein d’une chapelle du XVIIIe – «La Chapelle des Climats» – un pavillon de la gastronomie, un centre de formation aux métiers de la cuisine et du vin, un centre de conférences et de congrès, un lieu d’expositions et d’événementiel, ainsi qu’un Centre d’interprétation et d’animation du patrimoine (CIAP). «La culture, ce n’est pas un supplément d’âme, c’est ce qui crée l’unité d’une ville, et la ville de Dijon est une ville culturelle. La culture est un facteur de développement économique et touristique, donc nous misons dessus», insistait François Rebsamen à l’occasion de la présentation du projet.
«L’idée, ce n’est pas de construire un Disneyland. Le but, c’est Dijon» – François Deseille, adjoint au maire de Dijon
Pour mieux atteindre son objectif ambitieux d’un million de visiteurs chaque année, et garantir la viabilité financière de la Cité, la ville a ajouté cafés, restaurants, commerces et cinémas à son pôle du bien-boire et du bien-manger. Elle espère des retombées à la hauteur de l’investissement. Les promoteurs du projet annoncent la création de 250 emplois pour la gestion et l’exploitation du site, auxquels pourraient s’ajouter 1600 emplois induits dans la filière touristique locale. Le chantier de construction devrait quant à lui générer 600 emplois. «L’idée, ce n’est pas de construire un Disneyland. Le but, c’est Dijon», conclut François Deseille, adjoint au maire, en charge du suivi du projet.
Un projet à découvrir ici en vidéo :
(1) Selon une étude réalisée par l’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Besançon.
(2) L’Unesco a classé au patrimoine mondial de l’humanité les Climats du vignoble de Bourgogne et le repas gastronomique des Français
La Cité internationale de la gastronomie et du vin en quelques chiffres
- Un site de 6,5 hectares, dont 3 hectares pour la Cité internationale de la gastronomie et 3,5 hectares pour l’écoquartier.
- 70.000 mètres carrés de bâti
- Un pôle culture et formation de 5000 mètres carrés
- 4500 mètres carrés de commerces, cafés et restaurants
- Un hôtel 5 étoiles de 83 chambres
- 90 logements réhabilités dans l’ancien hôpital général
- Un complexe cinématographique de 13 salles
- Un écoquartier de 540 logements et 3 résidences service
- Un parking silo de 400 à 500 places, à l’est du site
- 1 million de visiteurs attendus chaque année sur le site, dont 350.000 dans la Cité, 150.000 pour les boutiques et 500.000 pour le cinéma
- 200 à 250 millions d’euros en investissement